8 mai 2016

Bischwiller - Commémoration du 8-Mai

Inauguration d'une stèle portant 247 noms

Le 71e anniversaire de la signature du traité, dans la nuit du 8 au 9 mai à Berlin, mettant fin à la Seconde Guerre mondiale, a été commémoré avec ferveur, dimanche après-midi autour du monument aux morts de Bischwiller.


Cérémonie émouvante en présence des autorités civiles et militaires, le maire Jean-Lucien Netzer, entouré du lieutenant-colonel Jacques Dampiere, du député Claude Sturni, du chef de la brigade de gendarmerie locale, le lieutenant Beaucourt, la conseillère régionale Cathy Kientz, les porte-drapeaux des anciens-combattants, un détachement de militaires d'Oberhoffen et de sapeurs-pompiers de Bischwiller.

Levée des couleurs par l'adjoint Yves Kahhali, au son du clairon de Patrick Kautzmann, puis Christian Schmitt s'est vu remettre deux médailles par le lieutenant-colonel Dampierre : le prix Nobel de la Paix et le prix de la Paix. Un groupe d'enfants du CME a lu le poème Liberté de Paul Éluard. Les autorités s'avancent ensuite vers l'arrière du monument aux morts pour dévoiler le mur portant les noms, provisoirs, de 247 femmes et hommes de Bischwiller, « morts pour la France » entre 1939 et 1945.

Avoir le courage à combattre le terrorisme

Dans son allocution le maire Netzer a déclaré : « Nous allons graver dans le marbre les stigmates du passé de notre cité : défendre leur pays, leur famille, subissant parfois les outrages de la défaite, contraints et forcés de servir les desseins d'un régime barbare qui fait honte, ils sont morts en déportation parce qu'ils ne correspondaient pas à la norme… ». Il évoqua aussi les noms de ceux qui ont réalisé ce mur : Maurice Bartholomé, président du comité local du Souvenir Français, l'adjoint Jean-Pierre Datin, Gérard Schlotter, tous passionnés d'histoire et défenseurs de l'humanisme, avec l'aide précieuse et professionnelle du service culture de la ville.

« Aujourd'hui, nous sommes meurtris, atteints dans nos chairs et notre esprit. Nous revivons cette histoire, les ressorts, les moyens et les buts restent les mêmes : endoctrinement, avilissement, recrutement des jeunes pour en faire des martyres, jeunes à qui la société a ôté l'espoir, et qui n'ont plus confiance en l'avenir. Ce que nos parents ont vécu il y a 75 ans se déroule aujourd'hui sous nos yeux, confrontés à une guerre idéologique et qui se traduit par un flot de malheur… Notre grandeur réside dans notre volonté de ne pas rester indifférent à ces malheurs et d'aider ceux qui sont plus pauvres et plus malheureux que nous ».

Dans l'allocution qui a suivi, le député Sturni a lancé cet appel : « Nous Français devront avoir le courage à combattre le terrorisme pour que la France et l'Europe puissent vivre en paix… ». Suivirent l'allocution de la conseillère régionale Cathy Kientz et les lectures des messages par Arsène Schaeffer et Yves Kahhali. Dépôts de gerbes par les autorités, devant le monument et devant la stèle inaugurée, une vibrante Marseillaise chantée par tous a clos cette digne cérémonie de la Victoire 1945.




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